Constitués dès août 1914, les fonds de La contemporaine sur la Grande Guerre forment une des plus importantes collections mondiales sur le sujet. Plus d’un million de documents sont conservés et, pour une partie d’entre eux, accessibles via L’Argonnaute. Anonyme, Alerte au gaz avec le Klakson, Positif stéréoscopique sur plaque de verre [1914-18].
1936 / 1939
La Guerre d'Espagne
Un thème central dans les collections de La contemporaine sur l’Espagne contemporaine (imprimés, archives, photographies, affiches, dessins) : propagande nationaliste et républicaine, mobilisation internationale (Brigades), exil républicain, mémoires de la guerre et de l’exil. Gabriel Ersler, Infirmiers du 1er bataillon de la XIIIe Brigade Internationale devant l'infirmerie, Espagne, Près de Fayon. Avril 1938.
Les milliers d’objets, de photographies, d’œuvres d’art, d’affiches, de tracts, de journaux, d’archives privées sur la Seconde Guerre mondiale donnent un éclairage unique et inédit sur la résistance, l’occupation, la collaboration, la déportation et les opérations militaires en France et en Europe. Affiche officielle américaine, "Let's all fight, buy war bonds", 1942.
Décolonisation
Les collections de La contemporaine couvrent les guerres d’indépendance des anciennes colonies européennes, particulièrement la guerre d’Algérie (photographies, archives d’avocats…). Affiche du PSU, "Les jeunes en ont assez. Avec eux, contre la guerre d'Algérie", France [1960-1962].
Un tiers des collections et de la couverture linguistique est consacré à cette aire sujette à de nombreux bouleversements. On notera particulièrement des fonds uniques d’affiches, d’archives de l’émigration russe, d’histoire orale et de presse informelle. Affiche à la gloire de l'Armée rouge, Russie, 1921.
Sources et bibliographie critique sur les idéologies politiques (communisme, fascismes, anarchisme…) et les mouvements politiques et sociaux (syndicalisme et mouvement ouvrier, féminisme…) qui traversent l’histoire du 20ème siècle. Front des artistes plasticiens, Regroupées les femmes peuvent lutter, [1968-1970].
Des origines de la Grande Guerre à la guerre froide et aux développements les plus récents, des dizaines de milliers de livres, revues, fonds d’archives, sources diplomatiques et juridiques, supports de propagande… Affiche contre la Guerre du Vietnam réalisée our le Comité de mobilisation étudiant, Rhodes Island [1963/1975].
Deuxième exposition de La contemporaine dans son nouveau bâtiment A l’affiche, Claude Baillargeon : l’exposition a le double objectif de mettre à l’honneur l’affiche politique et culturelle, et de rendre hommage à un graphiste indépendant qui en a fait son support de prédilection. La contemporaine a bénéficié d’une importante donation d’un ensemble d’affiches, de maquettes, de matériaux photographiques et d’archives qui permettent de documenter le travail de Claude Baillargeon et de suivre sa production depuis le début du processus de création jusqu’à la réalisation finale et sa diffusion.
Comment un graphiste indépendant travaillait-il, en marge des agences, à une époque où la commande politique faisait encore appel à lui ? Du début des années 1970 à 2015, l’oeuvre de Claude Baillargeon est produite presque sans outils informatiques. Féru de photomontage, il crée des images qui croisent des univers différents pour faire naître un sens nouveau.
Le parcours professionnel de Claude Baillargeon (1949-2016) s’inscrit en effet dans une période de mutations profondes pour les graphistes indépendants. Il a travaillé pour le Parti socialiste, pour des municipalités, répondu à des commandes culturelles, travaillé pour des théâtres – toujours en marge des agences et soucieux de son indépendance. Or la commande politique, encore très importante dans les années 1970, vient peu à peu à se tarir dans les années 1980 ; la commande culturelle lui survit quelque temps encore avant de se raréfier elle aussi. Les pratiques professionnelles sont transformées par l’informatisation, les évolutions technologiques, avant même le développement d’internet. Les agences publicitaires prennent le pas sur les graphistes indépendants.
Le travail de Claude Baillargeon est à la fois le résultat d’une époque, des mécanismes de la commande et des techniques en vigueur, et une oeuvre qui a su traverser le temps. Revendiquant l’influence du surréalisme, de John Heartfield, du Bauhaus, du graphiste Roman Cieslewicz, Claude Baillargeon a développé une vision poétique non dénuée d’une certaine ironie sur le monde, et refusant la société de consommation.
Se considérant photographe et affichiste, Claude Baillargeon utilise pour se définir le terme de « photographiste ». Il s’affirme dans le processus de création comme un artisan. Ses maquettes permettent d’appréhender sa démarche et de comprendre comment il construit ses images. Il duplique, découpe, assemble les éléments afin d’obtenir la « bonne image », celle qui, avec une économie de moyens, porte le message souhaité et résiste au temps. L’exposition présente ainsi les affiches, acceptées ou refusées, produites dans le cadre de commandes, mais aussi la variété et la poésie d’images majoritairement issues de photomontages, parfois restées à l’état de maquettes. C’est le processus créatif dans son ensemble, depuis la prise de vue jusqu’au montage de l’image, qui est ainsi exposé.
Commissaires de l'exposition : Joseph Chantier, responsable des collections d’affiches à La contemporaine et Cécile Tardy, directrice adjointe de La contemporaine.
Dans le prolongement de l’exposition, la contemporaine propose un cycle de rencontres autour de l’histoire et de l’actualité du graphisme. Chaque rencontre a lieu à 18h et dure 1h environ. Entrée libre, inscription recommandée sur actionculturelle@lacontemporaine.fr
La projection du film a été suivie par une discussion avec les deux co-commissaires de l'exposition.
26 janvier - journée
Sisters! Question every aspect of our lives Journée d’étude autour du collectif See Red Women’s Workshop en présence des quatre membres fondatrices, Suzy Mackie, Pru Stevenson, Anne Robinson et Jess Baines.
Graphisme : où sont les femmes ? Avec Vanessa Vérillon et Fred Garcia Sanchez, graphistes
Diplômée de l’École nationale supérieure des Arts décoratifs de Paris, Vanessa Vérillon illustre par ses affiches les luttes féministes. On lui doit notamment de nombreuses campagnes pour l'Égalité des sexes ou pour la Journée internationale des droits des femmes. Parmi les sources d’inspiration de Fred Garcia Sanchez, les luttes des femmes pour l’égalité, la lutte contre l’homophobie et la transphobie, les luttes des peuples pour la justice, mais aussi le pacifisme.
2 février
Les nouveaux vecteurs de diffusion du graphisme militant Avec Dugudus, Sébastien Marchal, graphistes et Jaëraymie, street-artiste
Régis Léger alias Dugudus est affichiste, streer-artiste et illustrateur. Il se passionne pour la représentation de l’image sociale et politique française et poursuit cette tradition en offrant une nouvelle identité à l’image engagée. Sébastien Marchal intègre l’École Nationale Supérieure de Création Industrielle (ENSCI) en 1998. Très rapidement, il s’intègre dans les réseaux militants, en pleine effervescence du mouvement altermondialiste. Adepte du collage et du pochoir, Jaëraymie intervient dans l’espace public pour surprendre les passants, les faire réagir à l’actualité. Il s’est fait remarquer avec ses pastiches d’affiches et ses portraits de candidats aux élections présidentielles.
2 mars
Avant Baillargeon : une histoire du photomontage politique en France Avec Max Bonhomme, auteur de la thèse Propagande graphique : le photomontage dans la culture visuelle de la gauche française (1925-1939)
Max Bonhomme est chercheur en histoire de l'art, auteur d’une thèse sur la : « Propagande graphique : le photomontage dans la culture visuelle de la gauche française (1925-1940) » sous la direction de Rémi Labrusse (Université Paris Nanterre). La technique du photomontage est utilisée dès 1870 à des fins politiques par Eugène Appert dans sa série des Crimes de la Commune. Le mouvement constructiviste popularise la technique en URSS, avec Alexandre Rodtchenko, tandis qu’en Allemagne, c’est John Heartfield qui dénoncera de manière visionnaire la montée du nazisme par ses photomontages, ses affiches et les unes de l'hebdomadaire communiste AIZ.
La rencontre sera précédée par une visite guidée de l'exposition "A l'affiche, Claude Baillargeon" à 16h30. Réservation via l'adresse actionculturelle@lacontemporaine.fr
Autour de l'exposition
Visites guidées : La contemporaine propose tout au long de l’exposition des visites guidées pour les particuliers et les groupes.
Visites guidées gratuites pour les particuliers le samedi à 15h.
Du mardi au samedi de 13h à 19h Sauf les jours fériés et entre le 24 décembre 2022 et le 2 janvier 2023
Prix d’entrée : 7 Euros Tarif réduit* : 4 Euros
* sur justificatif : porteurs d'une carte famille nombreuse, visiteurs de plus de 62 ans, lecteurs de La contemporaine
Entrée libre pour les visiteurs bénéficiant de la gratuité* * sur justificatif : jeunes de moins de 18 ans, étudiants de moins de 26 ans, étudiants et personnels ( actifs et retraités) de l'Université Paris Nanterre, étudiants et personnels des universités de Paris 1, Paris 2, Paris 8, demandeurs d'emploi, bénéficiaires des minima sociaux, personnes en situation de handicap + 1 accompagnateur, membres d'un Conseil de La contemporaine, membres de l'Association des Amis de La contemporaine, porteurs d'une carte professionnelle de l' Éducation nationale, conférenciers nationaux et régionaux, journalistes
FEMMES ReSISTANTES EN DEPORTATION, ATELIER DE CONTRIBUTION WIKIPEDIA
Samedi 15 octobre, 14h-18h
En partenariat avec Les Sans pagEs, l'atelier a pour but de créer et d'améliorer des articles de femmes résistantes déportées. Il proposera également une présentation du fonds de l'Association nationale des anciennes déportées et internées de la Résistance (ADIR) par Anne-Marie Pavillard, ainsi qu'une petite visite de l'Atelier de l'histoire où sont exposés des documents et objets en lien avec l'ADIR.
Graphisme et féminisme : les affiches du collectif londonien See red women’s workshop
Jeudi 6 octobre 2022, 18h
Animé par Charlotte Gould, professeure de civilisation britannique à l’université Paris Nanterre, le premier atelier de la saison graphique portera sur le collectif londonien See Red Women’s Workshop. Né en 1974 de la volonté de dénoncer et combattre les représentations sexistes dans les médias et la publicité, le collectif se distingue par la portée universelle et moderne de ses œuvres, leur qualité graphique et le mode de fonctionnement de l’atelier. Par refus des structures patriarcales, les œuvres sont créées en commun sans hiérarchie et signature.
Parmi les membres fondateurs, Susan Mackie et Prue Stevenson ont accepté de faire réimprimer pour La contemporaine 27 affiches produites par le collectif entre 1974 et 1982. Ces réimpressions à partir des tirages originaux laissent voir le passage du temps, les bords des affiches sont émoussés, mais ils dévoilent une grande maîtrise de la couleur et des propositions graphiques qui n’ont pas pris une ride.
La contemporaine assure le prêt d’œuvres issues de ses collections à des institutions extérieures pour des expositions ou présentations en France ou à l’étranger selon certaines conditions.
Préparer sa demande
Avant de prendre un rendez-vous à La contemporaine pour une consultation ou une séance de travail, nous vous invitons dans un premier temps, à nous adresser - au moins six mois avant le début de l’exposition - une liste des oeuvres et documents (titres et cotes) que vous souhaiteriez consulter le jour de votre venue ; recherches à partir du Catalogue Calames et de notre bibliothèque numérique l'Argonnaute.
Cette première liste est nécessaire pour nous permettre d’organiser le rendez-vous et vous conseiller le mieux possible ; nous pourrions éventuellement l'enrichir par l’ajout de suggestions.
Cette étape nous permet également de nous assurer de la faisabilité du prêt en lien avec les chargés de collections (état de conservation et disponibilité des œuvres à la période souhaitée). Si une restauration était nécessaire, celle-ci serait à programmer bien en amont du départ de l’œuvre (coût à la charge de l’emprunteur).
Œuvres du Centre national des arts plastiques (CNAP) en dépôt à La contemporaine
Si la demande de prêt concerne une œuvre du CNAP, une demande officielle écrite doit parallèlement être adressée à : Madame SALMON, directrice du CNAP Le CNAP nous contactera pour savoir si l’œuvre est disponible et si elle est en état d’être prêtée.
Œuvres appartenant à La contemporaine
Une fois finalisée, la demande de prêt doit être adressée par la voie postale à :
Monsieur Xavier Sené, directeur, La contemporaine Université Paris Nanterre 200, Avenue de la République 92001 Nanterre Cédex
Elle doit parvenir à la direction de La contemporaine au moins quatre mois avant la date du début de l’exposition, six mois s’il s’agit d’une exposition devant se tenir à l’étranger. Ce courrier doit fournir toutes les données concernant l’exposition en question (titre, dates, conditions de présentations, noms des responsables suivant le dossier, etc…) et la liste précise des œuvres demandées.
Accord et fiches de prêt
Après étude de la faisabilité du prêt et accord de la direction de La contemporaine, un courrier d’acceptation rappelant les conditions du prêt et arrêtant la liste d’œuvres définitive est adressé à l’institution emprunteuse, courrier suivi des fiches de prêt avec descriptif complet, valeur d’assurance, et conditions d’exposition. Les fiches de prêt devront être contresignées par le responsable de la demande dans les délais fixés.
Délais et précautions
L’emprunteur s’engage également à respecter les consignes d’emballage, de transport, d’assurance, d’entretien et de conservation (notamment lumière, température, hygrométrie, etc) de l’œuvre pendant toute la durée du prêt. Pour des raisons de conservation, la Contemporaine ne pourra assurer des prêts trop longs (délais fixés en fonction de la nature des œuvres). Il informera La contemporaine de tout changement intervenant par rapport à la demande effectuée. En cas de demande de prolongation du prêt initial, un courrier officiel doit parvenir à La contemporaine au moins un mois avant la date initiale de fin de l'exposition.
Frais liés au prêt
Les frais d’emballage, de transport, d’assurance, d’encadrement, d’installation des œuvres sont pris en charge par l’institution emprunteuse. Des frais de restauration peuvent éventuellement être à la charge de l’emprunteur comme c’est l’usage dans le cas d’un prêt pour exposition.
Constat d’état
Un constat d’état sera établi par La contemporaine pour chaque œuvre ou ensemble d’œuvres. Il sera confié au transporteur le jour de l’enlèvement des œuvres.
Attestation d’assurance
L’attestation d’assurance « clou à clou » couvrant le transport des œuvres de La contemporaine vers le lieu d’exposition ainsi que les œuvres pendant toute la durée du prêt doit impérativement parvenir à la régie de La contemporaine avant le jour de l’enlèvement. Le transporteur ne pourra procéder à l’enlèvement des œuvres tant que l’attestation d’assurance n’aura pas été réceptionné.
Prêt à l’étranger
Les prêts à l’étranger nécessitent des démarches administratives supplémentaires (demande d’autorisation de sortie de territoire (DAST), documents douaniers). Il convient par conséquent d’anticiper la demande de prêt en intégrant les délais de validation des instances auxquels sont soumis le prêteur et l’emprunteur. Un délai de six mois avant la date du début de l’exposition est vivement conseillé.
Collections en plusieurs langues sur les pays de l'Est, Etats-Unis, Amérique latine, Europe, Moyen-Orient... Affiche "Tierra y libertad. Organo de la FAI. ", [1936-1939].
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