La fondation de la LDH
Les dreyfusards au pouvoir


Après l’enquête exemplaire de la Cour de cassation, un arrêt sans renvoi établit la complète innocence de Dreyfus le 12 juillet 1906. Le capitaine est décoré de la Légion d’Honneur et réintégré dans l’Armée, qu’il préfère néanmoins quitter dès lors que sa reconstitution de carrière est incomplète, au contraire de Picquart. Les antidreyfusards ne désarment pas. Maurice Barrès combat à la Chambre le transfert au Panthéon de la dépouille de l’écrivain dreyfusard Émile Zola décédé en 1902. Lors de la cérémonie, le 4 juin 1908, un nationaliste blesse Dreyfus mais est ensuite acquitté.
La Ligue continue à faire campagne pour la suppression des conseils de guerre en temps de paix et, depuis son congrès de 1904, pour la suppression de la peine de mort. Mais les dreyfusards parvenus au pouvoir avec Georges Clemenceau, ministre de l’Intérieur et président du conseil, et le général Picquart, ministre de la Guerre, ne répondent pas à toutes ses attentes. Les compagnies disciplinaires sont maintenues au sein de l’armée, tandis que l’application de la peine capitale est relancée fin 1908 par le gouvernement après un vote favorable de la Chambre.

École Militaire : Le Général Ghlain se prépare à décorer les commandants Targe et Dreyfus, carte postale, 21 juillet 1906

École Militaire : Le Général Ghlain se prépare à décorer les commandants Targe et Dreyfus, carte postale, 21 juillet 1906

Chasseau, Flaviens
La contemporaine/ CP_AM920_02 ©La contemporaine
Émile Zola entre au Panthéon, 4 juin 1908

Émile Zola entre au Panthéon, 4 juin 1908

Agence Rol
©Source gallica.bnf.fr / BnF
Une arrestation lors du transfert des cendres de Zola au Panthéon, probablement l'attentat manqué contre Alfred Dreyfus, 5 juin 1908

Une arrestation lors du transfert des cendres de Zola au Panthéon, probablement l'attentat manqué contre Alfred Dreyfus, 5 juin 1908

Agence Rol
©Source gallica.bnf.fr / BnF
La panthéonisation de Zola votée par la Chambre après un duel oratoire entre Maurice Barrès et Jean Jaurès peut être considérée comme une consécration du combat dreyfusard. Le nationaliste et antisémite Louis Gregori (1842-1910), ancien normalien et professeur, journaliste, tire sur Dreyfus qu'il blesse au bras lors de la cérémonie. Il sera acquitté par la Cour d'assises.
Georges Clémenceau

Georges Clémenceau

Henri Manuel
La contemporaine ©La contemporaine

"Dans le civil / Au conseil de Guerre" in L'assiette au beurre,12 juin 1909

Jules Grandjouan (1875-1968)
La contemporaine/ 4 P 3166 © La contemporaine/Adagp, Paris, 2018

"La peine de mort" in L'assiette au beurre,9 mars1907

s.n.
La contemporaine/ 4 P 3166 © La contemporaine



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