D’hier à aujourd’hui
La Ligue continue, s’adapte et se transforme. Ce n’est plus le monument constitutif de la République que décrivait Léon Blum au moment du Front Populaire, ni le carrefour où militants et citoyens de diverses obédiences ou sympathies se retrouvaient pour débattre, combattre et préparer l’avenir. La Ligue s’est en quelque sorte spécialisée dans son rôle d’association généraliste des droits de l’homme. Elle met son expertise, son expérience et sa capacité de formulation militante au service des combats menés par les citoyens et les associations dans une diversité accrue.
Se retrouvent les préoccupations de toujours en faveur des libertés individuelles face aux empiètements des logiques sécuritaires et répressives. De nouvelles luttes pour l’émancipation s’affirment, qu’il s’agisse des atteintes aux droits des femmes, des discriminations de genre ou de sexualité, vis-à-vis des handicapés, des réfugiés, ou encore d’inquiétudes liées aux questions écologiques ou aux bouleversements du monde. Ces problèmes doivent continuer à être résolus dans l’esprit des principes républicains et démocratiques.
Si la Ligue s’inscrit dans un mouvement continu pour l’élargissement des droits, les principes demeurent inchangés : horizontalité de la démocratie face à la verticalité du pouvoir, universalité des droits à proclamer, mise en œuvre de leur effectivité. L’activité d’associations telles que la Ligue des droits de l’homme n’est pas prête de s’achever.