Les antidreyfusards et les attentistes


Les premiers ressorts de l’antidreyfusisme sont d’abord l’antisémitisme et le nationalisme, représentés par Édouard Drumont auteur d’un succès de librairie, La France juive (1886), et fondateur en 1892 du quotidien La Libre Parole dont la devise est « La France aux Français ».
La défense inconditionnelle de l’Armée s’explique par la défaite de 1870. Les antidreyfusards constituent des associations, souvent rivales entre elles :

Un certain nombre de politiques refuse toute mise en cause des institutions et s’en tient à des réponses juridiques et constitutionnelles.
Pour le président de la République Félix Faure et le chef du gouvernement Jules Méline, républicains « modérés », il semblerait qu’une injustice vaut mieux qu’un désordre. Mais la montée de l’agitation finit toutefois par inquiéter leur entourage.

Histoire d'un Traître : Imprimerie spéciale de la Libre Parole, affiche, ca.1900

Histoire d'un Traître : Imprimerie spéciale de la Libre Parole, affiche, ca.1900

s.n.
La contemporaine/ AFF. 011083 ©La contemporaine
Dreyfus est un traître, affiche, ca.1899

Dreyfus est un traître, affiche, ca.1899

s.n.
La contemporaine/ AFF. 011085 ©La contemporaine
La patrie française, affiche, 1899

La patrie française, affiche, 1899

s.n.
La contemporaine/ AFF. 011086 ©La contemporaine
La Ligue de la Patrie française fondée en décembre 1898 est la réplique des antidreyfusards à la LDH. Dirigée par François Coppée, Jules Lemaitre, Maurice Barrès, elle anime pendant plusieurs années le combat nationaliste.

" Edition populaire illustrée, La France juive par Ed. Drumont", affiche, 1886

Jules Chéret (1836-1932)
La contemporaine/ AFF.014897_22 ©La contemporaine

"Si vous continuez, je vous mets tous à la porte!!!" in Le Petit journal, supplément du dimanche n°399, 10 juillet 1898

Henri Meyer (1844-1899)
©Source gallica.bnf.fr / BnF

"Changez les places !", ca. 1899, carte postale

s.n.
La contemporaine/ CP_AM921_01 ©La contemporaine
Insulté et pourchassé en France, Zola est héroïsé dans de nombreux pays étrangers. Cette caricature allemande démarquée du célèbre tableau de Blöckin le voit digne des grands héros de l'Antiquité, presque un pressentiment de sa future panthéonisation.
L'Île des morts, 1886, Huile sur toile

L'Île des morts, 1886, Huile sur toile

Arnold Böcklin (1827-1901)
Museum der bildenden Künste
L'île des morts est le plus célèbre des tableaux peints par Böcklin. Cette image reproduit sa cinquième et ultime version. La toile a inspiré de nombreux artistes, écrivains et politiques, pour le meilleur et pour le pire, puisque Adolf Hitler en possédait la troisième version.

Imprimer